Les Conseillers fédéraux «tirent-ils» leurs partis avec eux? Le contraire est-il vrai? Sûr: les convergences sont limitées. Ainsi, la PDC Doris Leuthard reste la plus populaire (79% d’avis favorables, Sondage Léger / SonntagsZeitung / Le Matin Dimanche, 30 mars).
Elle précède Alain Berset (socialiste, 73%), Didier Burkhalter (libéral-radical, 71%), Simonetta Sommaruga (socialiste, 70%), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD, 66%), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical, 53%), enfin Ueli Maurer (UDC, 50%). S’intercaleraient le chef PDC Christophe Darbellay (55%) et le chef socialiste Christian Levrat (52%). L’UDC Christoph Blocher viendrait plus loin (23%)
Mais les partis, c’est différent. L’UDC y garde la tête (25% de voix contre 26,6% aux élections de 2011). Elle coiffe les socialistes (19,4% contre 18,7%), comme les libéraux-radicaux (15,2% contre 15,1%), le PDC (12,2% contre 12,3%), les Verts historiques (7,4% contre 8,4%), les Verts libéraux (6,6% contre 5,4%) ou le PBD (6% contre 5,4%). Un Sage vivrait-il donc sa propre vie? Bref, pour les élections du Parlement et du Gouvernement, en 2015, cela se complique.
Du coup, les questions fusent. A droite, le faible recul de l’UDC garantit-il la reconquête d’un second siège à l’Exécutif (en plus de Maurer)? Au centre-droit, le sursaut libéral-radical sauvera-t-il les deux mandats (Burkhalter et Schneider-Ammann)? «Au milieu», les scores contrastés du PDC, du PBD et d’autres sont-ils rassurants pour deux élues (Leuthard et Widmer-Schlumpf) ? Les seuls à ne pas frémir seraient-ils la gauche et les socialistes (avec Berset et Sommaruga)? Pour 2015, le dernier mot est loin d’être dit.