Flavio Cotti. Le dernier Européen. Le PDC des sommets. Une trace visible.

Flavio Cotti et l’Europe ? Le Conseiller fédéral tessinois meurt à 81 ans. Années 1986-1999. C’était un rescapé du Gouvernement le plus européen. En 1992. Mais l’Espace économique européen est rejeté. 50,3% de non. 16 cantons contre 7. 2016. La demande d’adhésion à l’Union européenne est retirée. Pire ! Cette équipe s’en va. Sur les 4 Sages favorables à l’adhésion à l’Union : seul reste Adolf Ogi (UDC). Sont partis Jean-Pascal Delamuraz (PLR), René Felber (PSS), Flavio Cotti (PDC). Sur les 3 opposants : seuls restent Arnold Koller (PDC) et Kaspar Villiger (PLR). Est parti Otto Stich (PSS). En 2020 ? Tant l’EEE que l’adhésion sortent de l’actualité. Même l’accord-cadre est en danger. Nostalgie ?

 

Flavio Cotti et la démocratie-chrétienne ? Le Tessinois était un témoin de son influence. 1954-2003 – cette influence est palpable. 1984-1987 – Cotti préside le PDC. 1986-1999 – lui et Arnold Koller forment le dernier duo PDC « intact » du Conseil fédéral. La perte de l’un des deux sièges se situe plus tard. En 2020 ? La PDC Viola Amherd partage ce rôle d’arbitre avec les PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis. Entre le pôle UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin) et le pôle PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Un autre monde ?

 

Flavio Cotti et sa trace ? A l’Intérieur (1986-93), il lance – ou poursuit – des réformes sur le SIDA, la drogue, l’AVS, l’environnement (Rio 1992). Aux Affaires étrangères (1993-99), il approuve le Partenariat pour la Paix de l’OTAN (1996), préside l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (1998), assume le combat des Fonds en déshérence de la guerre. Trace visible.