Suisse-Chine – tournant ? Les Affaires étrangères du Conseiller fédéral libéral-radical Ignazio Cassis amorcent-elles une ligne moins conciliante à l’égard de l’Empire de Xi Jinping ? Le dossier de la « NZZ am Sonntag » – « Unheimliche Macht » – le laisse-t-il entrevoir ? Le groupe « NZZ » est proche du PLR. Certes, ils s’affirment indépendants l’un de l’autre. Le groupe ne serait donc pas aux ordres des Sages PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. Dont acte.
Constat troublant ? Les incursions de fonctionnaires et diplomates chinois en Suisse seraient d’une intensité croissante. Rachat de Syngenta. Intervention auprès du Gouvernement vaudois contre le déploiement de drapeaux tibétains (récompensée par la livraison de masques). Avertissements adressés à des personnalités critiques. Ce qui touche au Tibet, au Xinjiang, à Hong-Kong, aux minorités et aux droits humains – voire à l’île rebelle de Taiwan – en fait partie. Ralph Weber, professeur à Bâle, en fait une étude.
1950. La Suisse du PLR Max Petitpierre noue avec le pouvoir de Mao Tsé-Toung. Relations courtoises. Un discret dialogue s’engage sur les droits humains. 1999. La visite de Jiang Zemin à la présidente PSS Ruth Dreifuss tourne mal. Il en reste peu de traces. 2013. Traité de libre-échange. Le PLR Johann Schneider-Ammann gouverne. 2017. La PDC Doris Leuthard accueille Xi Jinping. Aujourd’hui, un accord autorisant des fonctionnaires chinois à travailler en Suisse sur des immigrants est en suspens. Cette Chine de Xi, 72 ans après la victoire communiste de 1949, reste autoritaire. Elle devient 2e puissance mondiale. Avec pareil poids lourd, la manœuvre s’annonce délicate.