Tchernobyl 1986 ! Fukushima 2011 ! En Suisse, deux accidents majeurs – Ukraine et Japon – poussent à la sortie progressive de l’énergie nucléaire. Un moratoire de fait s’installe. 1984 : la centrale de Leibstadt (AG) est mise en service. C’est la dernière. Elle suit Beznau (AG), Mühleberg (BE) et Gösgen (SO). Les projets de Kaiseraugst, Graben ou Verbois ne verront jamais le jour. 1990 : un moratoire de durée limitée est voté.
2011 : Fukushima assène le coup de grâce. Le Conseil fédéral décide la sortie progressive. C’est le premier Collège à majorité de femmes. Doris Leuthard (PDC), Micheline Calmy-Rey (PSS), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Simonetta Sommaruga (PSS) gouvernent avec Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (PLR) et Johann Schneider-Ammann (PLR). 2017 : le peuple approuve la loi sur l’énergie et la stratégie 2050. Le refus de toute nouvelle centrale nucléaire est confirmé. Sortie lente. L’accent est placé sur la consommation d’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. 2019 : Mühleberg est mise à l’arrêt. Aucune date n’est imposée aux autres. Tout dépendra de la sécurité.
Aucun retour en arrière ? Même le combat pour le climat n’y change rien. CO2 ? Gaz à effets de serre ? En France, le recours à l’énergie nucléaire est jugé par certains comme une mesure utile. L’énergie nucléaire y est peu contestée. En Suisse, en revanche, elle ne trouve plus guère de majorité. Voyez le 13 juin. Il n’est même pas sûr que la bataille pour la loi CO2 en frémisse. Qui sait ?