Symbole! Jean-François Rime – président de l’Union suisse des arts et métiers (USAM) et candidat malheureux de l’UDC au Conseil fédéral – pilote l’offensive du 3 mars contre la révision de la loi sur l’aménagement du territoire
Lui se veut à droite. Autre symbole! Rime trouve en face de lui Doris Leuthard – Conseillère fédérale démocrate-chrétienne et patronne de l’Environnement. Son parti est situé «au milieu». Le Gouvernement, le Parlement et la gauche sont derrière elle. Cela donne-t-il à la ministre un avantage décisif pour le 3 mars? C’est possible, mais ce n’est pas sûr.
Cette révision de loi réduit les zones à bâtir et freine la dispersion des constructions. Des propriétaires y perdraient, d’autres y gagneraient. Une taxe serait prélevée sur la plus-value des terrains à bâtir de propriétaires «gagnants» (au moins 20% de la plus-value). Son produit indemniserait les «perdants». Bâle-Ville, Thurgovie, Neuchâtel et Genève jouent les précurseurs. Les cantons pourront aussi contraindre des propriétaires «gagnants» à construire. Cette loi sert de contreprojet indirect à l’initiative écologique « pour le paysage » (qui propose un gel de 20 ans des zones à bâtir). Si la loi est refusée le 3 mars, l’initiative sera elle aussi soumise au peuple.
Tout ce qui touche à la propriété foncière et à l’aménagement du territoire, en Suisse, est sensible. En 1976, un projet signé Kurt Furgler subit un échec. Puis, les exigences de l’environnement augmentent. Le 11 mars 2012, l’initiative de Franz et Vera Weber contre les excès de résidences secondaires triomphe. La plaine fait plier la montagne. Tout, le 3 mars 2013, peut donc se passer.