La Suisse, l’Europe et le monde. La pandémie. Biden et Poutine. Le rêve de Blocher.

Hors de l’Europe et du monde – la Suisse ? Bah ! Tout nous y ramène. Voyez la pandémie du Coronavirus et la levée des restrictions sanitaires. Une grande partie de l’enjeu se joue avec l’Union européenne, l’Espace Schengen, voire avec le reste de la planète. Traversée des frontières – le péril est grand de voir des règles nationales et internationales multiples se transformer en jungle hostile. Tests. Vaccinations. Guérisons. Des coopérations y sont donc impératives. Organisation Mondiale de la Santé (OMS, siège à Genève). Discussions bilatérales. Mais aussi Union européenne. Relativisé – l’échec de l’accord-cadre ?

 

Visez le sommet du 16 juin – à Genève toujours – entre l’Américain Joe Biden et le Russe Vladimir Poutine. Il remet la Suisse au cœur de la diplomatie mondiale des « bons offices ». On croyait Joe Biden moins amical que Donald Trump (« Suisse, paradis fiscal »). On se souvenait du bon contact de Didier Burkhalter avec Vladimir Poutine en 2014 (qui est pourtant l’année de l’annexion de la Crimée). On célébrait la réunion mémorable de 1985 – à Genève déjà – de Kurt Furgler, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Mieux ! Guy Parmelin et Ignazio Cassis seront là.

 

Alors ? Une Suisse isolationniste est-elle impossible ? Une indépendance et une neutralité absolues sont-elles inaccessibles ? Le rêve de Christoph Blocher et de ses proches est-il finalement irréalisable ? Car la liste est longue. 1515 Marignan. 1803 Napoléon et l’Acte de Médiation. 1815 Congrès de Vienne. 1920 Société des Nations. 2002 ONU. Quoi encore ?