Atome et pétrole – à relancer ? L’UDC de Christoph Blocher en sera-t-elle la sauveuse ? Magdalena Martullo-Blocher (sa fille) et Albert Rösti (l’ancien président) plaident pour une ou plusieurs nouvelles centrales nucléaires. La fin du pétrole, ajoute la première à l’adresse de l’Union européenne, serait une « énorme erreur ». Le bannissement des voitures à essence, diesel ou hybrides y est évoqué pour 2035. Vraiment ?
Question : le remplacement de l’atome ou du pétrole est-il irréaliste ? Les énergies renouvelables, les économies d’énergie et l’utilisation rationnelle de l’énergie sont-elles trop peu prometteuses ? Côté pétrole, voyez l’échec du 13 juin de la loi CO2. Côté atome, visez le blocage de l’accord sur l’électricité avec l’Europe, le danger de s’approvisionner à l’étranger en courant produit par des centrales polluantes, les résistances aux éoliennes, le péril de pannes. Quoi d’autre ?
Quel changement de cap ? 2017. Le peuple vote la Loi sur l’énergie. C’est la base. Côté atome, les centrales nucléaires existantes ne seront pas remplacées. Elles seront maintenues tant que les conditions techniques seront respectées. 2019. Mühleberg sort du réseau (BE). Restent Beznau I et II (AG), Gösgen (SO), Leibstadt (AG). Un moratoire de fait est en place dès 1984. Tchernobyl (Ukraine, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) jouent un rôle décisif. Côté pétrole, l’échec de la loi CO2 est plutôt favorable à son maintien. Paradoxalement, les partisans de l’énergie nucléaire y voient même un moyen de lutte contre le CO2. Qui s’y retrouve ?