15 novembre – Ignazio Cassis chez Maros Sefcovic. Le Conseiller fédéral des Affaires étrangères chez le chef du dossier « Suisse » à la Commission européenne. C’est la première réunion à ce niveau depuis l’abandon en mai de l’accord-cadre Suisse-Union. Pronostics pessimistes. Une Commission du Conseil national – présidée par la pro-Européenne et Verte libérale Tiana Angelina Moser – en revient déçue. Qui s’étonne ?
Vrai : les relations de la Suisse et de l’Union européenne sont parsemées de tentatives avortées. Les blocages peuvent venir de l’Union. Ou de la Suisse. Le Conseil fédéral s’y montre parfois en avance. 1962. Le projet d’association porté par Friedrich Traugott Wahlen et Hans Schaffner se solde par un échec. Ils reviennent de Bruxelles les mains vides. 1992. Peuple et Cantons rejettent l’Espace économique européen (EEE). C’est un revers pour Jean-Pascal Delamuraz, René Felber et Cie. 2016. La demande d’adhésion de la Suisse à l’Union – déposée en 1992, puis gelée – est retirée. 2021. Le Collège prend les devants. Il décide en mai d’abandonner l’accord-cadre. Les perspectives d’une approbation par le Parlement et le Peuple seraient quasi-nulles.
Pire ! La Suisse n’a pas de projet de rechange capable de réunir une majorité en Suisse et de plaire à l’Union européenne. Association ? EEE ? Adhésion ? Accord-cadre ? Son désir de poursuivre la politique des accords sectoriels « comme avant » est refusée par l’Union. Pendant ce temps, les paralysies s’accumulent. Electricité. Recherche. Equipements médicaux. On en passe. Ignazio Cassis – courage !