Sommaruga – l’éolien, l’hydraulique, le solaire. Europe – le gaz, le nucléaire. Fossé?

Simonetta Sommaruga. Le Conseil fédéral – piloté par la ministre socialiste – veut favoriser les projets éoliens et hydrauliques d’électricité. Vent et eau. Procédures simplifiées. Une seule pour l’acceptation. Une seule pour le recours. Or, les délais d’attente, dans le système actuel, peuvent durer jusqu’à 20 ans. C’est trop. Exemple : l’extension du barrage du Grimsel. Le Gouvernement entend aussi promouvoir l’énergie solaire par des déductions fiscales. Consultation – jusqu’au 23 mai.

 

Et l’énergie nucléaire ? Et le gaz ? Eux figurent dans le plan de l’Union européenne. La Commission Ursula von der Leyen leur accorde un « label vert » pour le climat. Sous conditions. Car le nucléaire ne produit pas de CO2. Et le gaz en émet moins que le charbon ou le pétrole. Le Parlement européen peut s’y opposer (à la majorité simple). Le Conseil européen aussi (à 20 sur 27). Union divisée. Les milieux écologiques, pour leur part, invoquent le traitement des déchets nucléaires et les questions de sécurité. Indignés.

 

Ce retour du nucléaire creuse un nouveau fossé entre la Suisse et l’Union européenne. Il s’ajoute au gel d’un accord sur l’électricité. 2017. Le Peuple suisse interdit de nouvelles centrales nucléaires (à 58,2%). 2019. Mühleberg (BE) est mise hors service. Les autres – Beznau 1 et 2 (AG), Gösgen (SO), Leibstadt (AG) – peuvent continuer. Sans date fixe. Sécurité exigée. En Suisse, l’UDC est favorable à de nouvelles centrales nucléaires. Le PLR est partagé. Restent le Centre, les Verts libéraux et historiques, le PSS. Retournement ?