Didier Burkhalter réussit un exploit et se profile plus que jamais pour le Conseil fédéral

11.11.2007

Didier Burkhalter – radical neuchâtelois de 47 ans – est décidément l’un des candidats les plus sérieux au Conseil fédéral. Son élection au Conseil des Etats est un exploit. Le centre-droit neuchâtelois prenait un risque en le lançant seul au second tour. Il y avait danger de voir une partie de ses électeurs – libéraux et UDC – se démobiliser. En face, les socialistes repartaient au combat avec leurs deux sénateurs sortants Gisèle Ory et Pierre Bonhôte. Eh bien, non. Le radical, qui était deuxième au premier tour, sort premier de l’épreuve. Chapeau

Il marche d’un pas sûr, Didier Burkhalter. On le découvre dans l’état-major du Parti radical suisse en Berne fédérale. Entre 1991 et 2005, il se fait un nom dans l’exécutif de la Ville de Neuchâtel. Puis, en 2003, il fait le saut du Conseil national. Il s’intéresse à la difficile réforme de l’armée. Alors que l’UDC blochérienne et une partie du camp socialiste-vert lui mènent la vie dure, le radical Didier Burkhalter est souvent au cœur des propositions qui gagnent. Il se passionne aussi pour la réforme du Conseil fédéral, pour son rôle lors de votations, pour l’intégration des étrangers, pour le droit pénal et pour bien d’autres thèmes. Cet homme discret est un battant.

Pour tout cela, Didier Burkhalter fait partie du cercle restreint des candidats potentiels à la succession du Valaisan Pascal Couchepin au Conseil fédéral. Ce Neuchâtelois arrive au moment où les radicaux poursuivent leur long déclin – ininterrompu depuis 1979. Avec 15,6% des voix, certains se demandent s’ils conserveront longtemps encore leur double mandat au Gouvernement. Dans ce décor en demi-teinte, Didier Burkhalter apporte de la lumière.