Guerre en Ukraine – le Conseil fédéral à 7 tient-il bon ? Des tirs partent dans tous les sens. Le PSS de Cédric Wermuth et Mattea Meyer porte plainte contre le Département de l’Economie de l’UDC Guy Parmelin. Motif : application insuffisante des sanctions contre la Russie. Le président UDC Marco Chiesa, tout en condamnant cette guerre russe, reproche au chef PLR des Affaires étrangères Ignazio Cassis sa participation à une manifestation anti-guerre (« Tamedia »). L’ancienne Conseillère fédérale PSS Micheline Calmy-Rey, elle, se rallie au même Cassis (« NZZ »). Seule la PLR Karin Keller-Sutter, chargée de l’asile, s’évite de grosses attaques. Pour le moment.
Hors-Ukraine ? Le chef de groupe UDC Thomas Aeschi pousse la PSS Simonetta Sommaruga vers la sortie. Dossiers CO2 et médias en cause. L’UDC Ueli Maurer (Finances), le PSS Alain Berset (Intérieur) et la Centriste Viola Amherd (Défense) ne perdent probablement rien pour attendre. A qui ces tirs croisés profitent-ils ? Aux Verts historiques de Balthasar Glättli ? Aux Verts libéraux de Jürg Grossen ? Voire aux Centristes de Gerhard Pfister ? A qui d’autre ?
Vrai : la guerre en Ukraine du Russe Vladimir Poutine met à l’épreuve comme rarement la coopération des 4 Partis et des 7 Sages. Peut-être plus que le Covid. Tournant de la politique de neutralité. Ralliement aux sanctions de l’Union européenne. Rapprochement du « camp occidental » conduit par les Etats-Unis. Du coup, on découvre que la Russie de Poutine – malgré son agression caractérisée – dispose en Suisse de plus de relais qu’on ne l’imagine. A l’UDC, mais pas seulement. Qui s’inquiète ?