6 mai 2022. Ignazio Cassis, Président PLR de la Confédération, inaugure à Rome la nouvelle ambassade de Suisse auprès du Saint-Siège (NZZ). Pape François. Ambassadeur Denis Knobel. C’est l’épilogue d’une longue conciliation. 1873. La rupture éclate entre la papauté catholique et le pouvoir libéral-radical suisse. Nous sommes dans le sillage de la guerre du « Sonderbund » (1847), de la création de l’Etat fédéral (1848), de la crise du « Kulturkampf » (1870), de l’expulsion de l’évêque de Genève Gaspard Mermillod (1873). Rétablissement laborieux.
1920. Le Vatican ouvre une nonciature à Berne. Epoque Giuseppe Motta (conservateur-catholique). La réciprocité se fait attendre. 1973/2001. Les articles anti-catholiques de la Constitution sont abolis. 1991. Le Conseil fédéral désigne un ambassadeur « en mission spéciale ». Temps de René Felber. 2004. Le Collège passe à une accréditation plus classique, mais hors de Rome. En Slovénie. 2022. On y est.
En fait, le lien entre la Suisse et le Saint-Siège n’est jamais totalement brisé. Ce lien, c’est la Garde suisse pontificale. Dès 1506 sous le pape Jules II. Aucune des tensions suivantes n’y mettra fin. Réforme protestante de Zwingli (1519) et Calvin (1536). Guerres religieuses de Kappel (1529/1531) et Villmergen (1656/1712). « Sonderbund » et « Kulturkampf ». La Garde suisse, elle, reste. Mieux ! La construction d’une nouvelle caserne devrait décoller en 2026. Plusieurs papes viennent même en Suisse. Mort, le « Kulturkampf » ? Se déplace-t-il sur les minarets, le voile intégral, l’Islam « dur » ? A voir ?