Bloquée – la réforme des retraites en Suisse ? Le Conseil des Etats renvoie en commission la révision de la Loi pour la Prévoyance Professionnelle LPP (ats). 28 à 15. Une baisse des rentes est redoutée. Car le taux de conversion serait réduit de 6,8% à 6%. Ici aussi, la bataille principale se situe au niveau des compensations. Plusieurs versions rivales entrent en compétition. Conseil fédéral généreux. Tous les assurés y auraient droit. Conseil national plus économe. Seuls 35% à 40% des assurés seraient servis pendant 15 ans. Commission du Conseil des Etats entre-deux. Autres variantes lancées. Divergences. Renvoi.
1982. La LPP est votée. L’un de ses artisans est le Conseiller fédéral centriste Hans Hürlimann (1973-1982). Cette loi se présente comme le complément de l’AVS étatique (votation 1947). Son 2e pilier. Débuts prometteurs. Aucun référendum ne la combat. Mais cette loi révèle des lacunes. Sa dépendance à l’égard des rendements sur les marchés financiers lui est défavorable. Trop de petits revenus – femmes surtout – y accèdent mal. Ou pas. Bref, elle complète moins bien l’AVS qu’espéré. Coïncidence troublante, les réformes de l’AVS étatique sont tout aussi laborieuses. Ce 25 septembre, le destin du projet « AVS 21 » s’annonce disputé.
Irréformables, l’AVS et le 2e pilier ? Que faire d’autre ? Les solutions de rechange ne sont pas nombreuses. La loi commune « réforme fiscale » et « financement de l’AVS » de 2019 est une idée. La nouvelle rente-pont pour chômeurs âgés de 2020 en est une autre. Cherchons ?