Lugano 4 et 5 juillet. La conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine décolle en pleine guerre. Suisse et Ukraine organisent. Côté Suisse, le Président Ignazio Cassis et la Ministre Simonetta Sommaruga sont annoncés. Côté Ukraine, ce sera le Premier Ministre Denis Schmihal. Le Président Volodymyr Zelensky, au front, devrait communiquer par vidéo. Au total, près de 1000 participants. 38 Etats. 14 organisations internationales. En tête, Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne. Sans la Russie agresseuse de Vladimir Poutine.
Reconstruire l’Ukraine ? La conférence de Lugano suit le G7, l’OTAN et l’Union européenne. Plus que d’autres, elle se concentre sur la reconstruction. Mais la guerre russe et les destructions continuent. Le déclenchement d’un « Plan Marshall » pour l’Ukraine serait-il prématuré ? Par ailleurs, l’image internationale de l’Ukraine de Zelensky est certes meilleure que celle de la Russie de Poutine. Mais elle n’est pas fameuse. L’« indice de démocratie » de l’Ukraine y est moyen. « Régime hybride », selon « The Economist ». « En partie libre », selon « Freedom House ». La corruption y atteindrait des niveaux inquiétants. Si crédits pour la reconstruction il devait y avoir, dans quelles poches irait l’argent ? Qui contrôlerait ?
Et pourtant ! L’Ukraine de Zelensky agressée par la Russie de Poutine exige un large soutien. La conférence de Lugano, tout comme le G7, l’OTAN et l’Union européenne, doit confirmer en toutes lettres. Seulement, il y faudra des conditions. En toutes lettres aussi.