Suisse – paradis fiscal pour les riches ? Le vote populaire du 25 septembre sur la réduction de l’impôt anticipé en dira plus. Le Conseil fédéral – sous le ministre UDC Ueli Maurer – recommande le « oui ». Le Parlement aussi. Il en irait de la consolidation de la place financière. Cette réduction de l’impôt anticipé de 35% touche les obligations. Or, tout un commerce d’obligations tendrait à se déplacer ailleurs – dont le Luxembourg. La réduction le ferait revenir. Un comité de gauche s’y refuse. Un sondage Tamedia suggère 30% de oui contre 51% de non. Combat difficile ?
Sûr : les riches n’ont pas toujours la vie facile dans les batailles fiscales. Pour eux, il y a alternance de bonnes et de moins bonnes nouvelles. 19.5.2019. Le projet combiné fiscalité des entreprises et financement de l’AVS passe (oui 66,4%). 26.9.2021. L’initiative des Jeunes Socialistes sur l’imposition du capital trépasse (non 64,9%). 13.2.2022. La réduction du droit de timbre coule (non 62,6%). Mieux ! Le score du 18.6.2023 du projet OCDE pour une fiscalité de 15% frappant les multinationales est attendu avec curiosité.
Tout cela coïncide avec la révision à la baisse du secret bancaire. Ce sont surtout les échanges internationaux d’informations fiscales qui sont touchés. Cette révision n’est donc pas une disparition. En plus, la loi sur les banques interdit à des enquêteurs de travailler avec des données bancaires volées (3 ans de prison). Par ailleurs, des travaux sont en cours pour l’inscription du « trust » de tradition anglo-saxonne. Mais, pour certains, c’est la stabilité politique de la Suisse qui compte. Non ?