Elizabeth II meurt à 96 ans – après 70 ans de règne. Son fils Charles III lui succède à 73 ans – après une longue attente. La monarchie de Grande-Bretagne continue. On dit Charles III sensible à l’environnement. Bien. Cela dit, le pouvoir, au Royaume-Uni, est dans les mains de la Première Ministre Liz Truss et du Parlement. L’image de Liz Truss y est combative. Après le « Brexit », ses relations avec l’Union européenne d’Ursula von der Leyen – tendues sous Boris Johnson – seront scrutées. Fait rare, les successions Elizabeth-Charles et Johnson-Truss sont presque simultanées. Rupture ? Continuité ? A voir ?
Le lien entre Suisse et Royaume-Uni, lui, est fait de complicité. Les deux démocraties comptent parmi les plus expérimentées. 1815. Au Congrès de Vienne, la Grande-Bretagne, des quatre marraines de la neutralité suisse, est la seule démocratie en construction (Russie, Prusse et Autriche sont les autres). 1939-1945. C’est le Britannique Churchill, mieux que les Américains Roosevelt et Truman, ou le Soviétique Staline, qui affiche le plus de compréhension pour la politique de la Suisse pendant la guerre. 1946. Churchill en Suisse. 1980. Elizabeth II en personne. Sur l’Europe intégrée, les complices se rapprochent. Si la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne, la Suisse n’y adhère pas. Reste à savoir si elles sauront faire front commun.
Alors ? Charles III et Liz Truss changent-ils la donne ? Le Conseil fédéral des Cassis, Berset, Maurer, Sommaruga, Parmelin, Amherd et Keller-Sutter doit-il s’attendre à un tournant ? Qui parie ?
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