Eveline Widmer-Schlumpf, présidente de la Confédération en 2012, est la plus connue des sept Sages. 78% des personnes savent qui elle est (sondage Isopublic/SonntagsBlick, 29 juillet)
D’une année à l’autre, le score de la Grisonne du Parti bourgeois démocratique (PBD) bondit de 28%. Sa présence en 2012 est souvent liée aux dossiers «chauds» de son Département des Finances. On y trouve la fiscalité et le secret bancaire, les accords avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Autriche, le bras de fer avec les Etats-Unis, la démission du président de la Banque nationale Philipp Hildebrand, la suspension du chef de l’Office des contributions Urs Ursprung, etc. Ces dossiers «chauds» sont aussi ceux du Collège.
La présidente devance Doris Leuthard (74%, PDC), Ueli Maurer (67%, UDC), Simonetta Sommaruga (59%, socialiste), Didier Burkhalter (57%, libéral-radical), Johann Schneider-Ammann (54%, libéral-radical), Alain Berset, le dernier élu (41%, socialiste). Ces scores correspondent, en gros, à l’ordre d’arrivée des Sages (sauf: Widmer-Schlumpf avant Leuthard, Sommaruga avant Burkhalter). Pour l’estime du public sur le fond, d’autres sondages en diront plus.
Alors? Faut-il prolonger à deux ans la présidence de la Confédération? Au Parlement, des réactions sont fraîches. La popularité de la présidente ou du président – qui n’est pas rare – pourrait renforcer les résistances. Les adeptes d’un vrai Collège, où la présidente (ou le président) reste la première (ou le premier) entre les égaux, y trouveront peut-être un motif de garder le statu quo. Avec cinq partis au Gouvernement, les sensibilités sont à vif. Mais qui sait?