Joseph Deiss, le 12 septembre, conclut la première présidence suisse de l’Assemblée générale de l’ONU. Pour notre pays, ces 12 mois sont un moment fort de politique étrangère. Sous la direction du Fribourgeois, des pistes prometteuses sont lancées ou poursuivies
Ainsi, le Soudan du Sud devient le 193e Etat-membre. Les débats crépitent pour renforcer le statut de la Palestine. Des mesures sont proposées pour empêcher des institutions comme le G-20 de court-circuiter l’ONU. Des impulsions touchent aussi le Conseil des droits de l’homme, l’économie verte. La réforme du Conseil de sécurité de 15 membres est délicate. Depuis 1945, les cinq mêmes puissances – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine – y disposent d’un siège permanent et du droit de veto. Mais d’autres forces émergent. Changer cela exige du doigté (« Neue Zürcher Zeitung » du 31 août, « La Liberté » du 9 septembre).
Le Fribourgeois est Conseiller fédéral démocrate-chrétien de 1999 à 2006 (aux Affaires étrangères, puis à l’Economie). C’est lui, en 2002, qui gagne la bataille pour l’adhésion de la Suisse à l’ONU. Si la majorité populaire est nette (54,6% de oui), celle des cantons est courte (à 12 contre 11). Il s’agit là d’un succès de taille. Une première tentative d’adhésion, en 1986, échoue. Du coup, confier à Joseph Deiss la présidence de l’Assemblée générale tombe bien. Aujourd’hui, la Suisse est candidate au Conseil de sécurité. Ce serait vers 2023-2024 (il y faut de la patience !). Pour Joseph Deiss, ce serait une nouvelle consécration.