Général Guillaume Henri Dufour. La figure-clé de la guerre du « Sonderbund » – du 3 au 29 novembre 1847 – c’est lui. Dernière guerre civile suisse. 175 ans. Elle s’achève par la victoire de l’armée fédérale dirigée par Dufour. Les Cantons catholiques-conservateurs du « Sonderbund » capitulent. Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwald, Zoug, Fribourg et Valais. Alliance séparée dissoute. 1848. La Suisse moderne en émerge. Etat fédéral. Conseil national et Conseil des Etats. Conseil fédéral collégial à 7. Constitutions de 1848, 1874 et 1999. Beaucoup, depuis, change. Mais le cadre, lui, reste.
Mieux ! Dufour contribue fortement à la réconciliation. Ses ordres sont à la modération. Il sera l’un des cofondateurs de la Croix-Rouge (CICR 1863, CRS 1866). Depuis, aucun Canton, ou groupe de Cantons, ne tentera une sécession. En 1848, les 7 Conseillers fédéraux sont PLR. Mais, en 1891, le conservateur-catholique de Lucerne Josef Zemp y est élu. Début de la « Concordance ». 1979. La scission Berne/Jura se fait à l’intérieur de la Suisse. Dufour, lui, a tous les talents (Blick, NZZ, Joseph Jung). Ingénieur. Cartographe. Général 4 fois – en 1847, 1849, 1856, 1859. Rare.
Garant de l’unité de la Suisse – Guillaume Henri Dufour ? En cela, annonce-t-il Henri Guisan – Général de la Guerre Mondiale 1939-1945 ? Vrai : le Genevois et le Vaudois surgissent en des périodes extraordinaires. Par « temps normal », c’est le Conseil fédéral qui assure. Ce 7 décembre, les successeurs d’Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga rejoindront Alain Berset, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter. Si le « temps normal » existe.
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