Genève – 9 novembre 1932. L’armée ouvre le feu contre des manifestants « antifascistes ». 13 morts et 65 blessés. 90 ans. Le drame éclate dans une Genève polarisée. Union nationale « fascisante » de Géo Oltramare. Gauche « dure » de Léon Nicole et Jacques Dicker. Cette intervention de l’armée sera la dernière d’une dizaine (« Neue Zürcher Zeitung »). Elle suit celle de la Grève Générale de 1918 – intervention pilotée par le Général controversé Ulrich Wille. Ces événements marquent les mémoires.
Après ? L’image de l’armée connaît des hauts et quelques bas. Années 1930. L’Europe est dominée par des dictatures. Hitler, Mussolini, Staline. En Suisse, la tendance est au resserrement des liens. 1935. Le Parti socialiste se rallie à la Défense nationale. UDC Rudolf Minger au Conseil fédéral. 1937. « Paix du Travail ». Konrad Ilg et Ernst Dübi. 1938. Romanche, 4e langue nationale. 1939-1945. Général Henri Guisan. 1943-1953. Premier Conseiller fédéral PSS. Ernst Nobs, puis Max Weber.
Prometteur – l’après-guerre ? 1947. AVS. PLR Walther Stampfli au gouvernail. 1959. PSS Willy Spühler et Hans Peter Tschudi au Conseil fédéral. 1989 et 2001. Rejet de deux initiatives contre l’armée. 1993. Oui aux avions de combat F/A-18. 1996. Oui au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. 2010. Un Congrès socialiste propose l’abolition de l’armée (retour sur 1935 ?). 2014. Non aux avions de combat Gripen. 2022. Guerre russe en Ukraine. Armée suisse à la hausse. Avions de combat F-35. Viola Amherd. Tout arrive ?
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