Armée suisse à la hausse ? Les Grandes Manœuvres les plus imposantes depuis 1989 sont en cours. Sur Berne, Soleure, Argovie, Lucerne et Zurich. Nom de Code latin : Pilum 22. 5000 participants. Des blindés. Du matériel en partie ancien. La décision de les organiser date de 2019. Mais leur déploiement coïncide avec la guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine. En Suisse, la tendance est à « plus d’armée ». Avions de combat américains F-35. Augmentation du budget de la Défense. Coopération accrue avec l’OTAN dirigée par les Etats-Unis. La Conseillère fédérale Viola Amherd, cheffe centriste de la Défense, est aux commandes.
Appel pour l’interdiction des armes nucléaires ? Ses partisans suisses remontent au filet. Dont ICAN Partner – Prix Nobel. Appel le 28 novembre. Le Traité d’interdiction est de 2017. Conseil national et Conseil des Etats l’approuvent en 2018. Mais le Conseil fédéral – sous le PLR Ignazio Cassis – hésite. Depuis, Poutine menace de recourir à l’arme nucléaire. En Asie, la Corée du Nord de Kim Jong-Un multiplie les tirs de missiles. Au Proche-Orient, l’Iran islamique poursuivrait ses travaux nucléaires. Aucune des puissances nucléaires actuelles n’adhère au Traité d’interdiction. Dont les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord. Voire Israël. Interdiction – quelles chances ?
Vladimir Poutine ? Kim Jong-Un ? Tant que séviront de pareils dirigeants, les partisans d’une armée forte auront le beau rôle. Et les pacifistes partiront perdants. En Suisse aussi ? Mais ce combat continue.
s
.