Albert Rösti et Guy Parmelin. Tel est dès le 1er janvier le duo UDC du Conseil fédéral. Le Bernois obtient l’Environnement, les Transports, l’Energie et la Communication (le DETEC). Le Vaudois garde l’Economie, la Formation et la Recherche. Donc, ils exerceront une influence majeure sur la politique du climat, du gaz et de l’électricité. C’est l’un des domaines où leur UDC entre régulièrement en collision avec la majorité du Gouvernement. Or, Rösti et Parmelin font partie d’un Collège où siègent Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, Viola Amherd, Alain Berset et Elisabeth Baume-Schneider (2 PLR, 1 Centriste, 2 PSS). Ils ne gouverneront pas seuls.
Mieux ! Albert Rösti et Guy Parmelin – tout en respectant la ligne Christoph Blocher de l’UDC – sont de l’aile conciliante du plus grand parti de Suisse. Leur ton rappelle l’UDC d’avant Christoph Blocher. Le ton Adolf Ogi. Le ton de l’ancien PAI-PAB (ancêtre de l’UDC). Question ! Comment s’organisera la relation de Rösti et Parmelin avec la direction en partie « blochérienne » de l’UDC ? Le départ d’Ueli Maurer, lui-même proche de Blocher, change-t-il la donne ? Rösti et Parmelin sont-ils menacés de devenir à leur tour des « demi-Conseillers fédéraux » ? Samuel Schmid (passé au PBD), plus encore qu’Adolf Ogi, en souffrira.
Christoph Blocher. Où en est l’influence du stratège UDC ? Est-elle vraiment en perte de vitesse ? Si l’UDC est devenue le plus grand parti de Suisse, c’est largement grâce à lui. Même Rösti et Parmelin lui doivent quelque chose. Bref, le Bernois et le Vaudois – entre UDC blochérienne et Conseil fédéral – entament une partie subtile.
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