11 et 12 décembre – Genève, L’Escalade et la Suisse. 420 ans. Les Genevois y déjouent une tentative d’invasion du Duc de Savoie. La précèdent : des accords de combourgeoisie avec Fribourg, Berne, Zurich, la Réforme protestante de Jean Calvin. Aujourd’hui, aucun événement n’est célébré – à Genève et en Suisse – avec plus de panache que l’Escalade. Fête. Cortège. Course. Un moment, la pandémie du Covid-19 semble en freiner l’élan. Erreur.
Alors ? L’Escalade annonce-t-elle l’entrée en 1815 du plus international des Cantons dans la Confédération ? Coïncidence ? L’Escalade est un acte de résistance face à la Savoie – française depuis 1860. Puis, Genève joue un rôle décisif dans la construction de la Suisse moderne. 1815. Pictet de Rochemont est inséparable de l’intégration de Genève, du Congrès de Vienne, de la neutralité helvétique. 1847. Guillame-Henri Dufour sera le Général de la Guerre du Sonderbund. Acte fondateur de l’Etat fédéral de 1848. A nouveau Général en 1849, 1856, 1859. Cocréateur – avec Henri Dunant – de la Croix-Rouge. CICR en 1863, CRS en 1866. Qui dit mieux ?
Genève est très suisse – à sa manière. Genève approuve les trois Constitutions fédérales de 1848, 1874 et 1999. 9 des 26 Cantons font partie de ce club. Genève fournit 5 des 121 Conseillers fédéraux. Jean-Jacques Challet-Venel, Adrien Lachenal, Gustave Ador, Ruth Dreifuss, Micheline Calmy-Rey. Vrai : Vaud et Neuchâtel font mieux. Surtout : Genève porte très haut l’ouverture de la Suisse sur le monde. CICR. OIT. SDN. ONU. Genève internationale. Face à une Suisse parfois tentée par le repli – un contrepoids.
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