Homme ou femme ? Sinon, qui ? Le Conseil fédéral juge prématuré d’inscrire un 3e genre à l’état-civil – en Suisse – pour les personnes ne se sentant ni homme ni femme. Quelques pays ouvrent la voie. Allemagne. Autriche. Chili. C’est souvent le pouvoir judiciaire qui s’y lance. Cela dit, on ne dispose guère de législations sur le sujet. Or, Constitution et Lois devraient être modifiées. L’acceptation par la population serait incertaine. La Commission d’éthique dans le domaine de la médecine humaine, elle, juge la situation insatisfaisante. Qui osera ?
Thème de société ? La question du 3e genre s’annonce-t-elle plus difficile que d’autres ? Dans des domaines voisins, la Suisse se montre souvent inventive. 1992 : égalité pénale entre hétérosexuels et homosexuels. 2005 : partenariat enregistré. 2020 : article contre l’homophobie. 2021 : mariage pour tous. En cours : autorisation du don d’ovules. Citons encore l’interruption de grossesse (en 2002). Ou le congé-maternité (en 2004). Ou le congé-paternité (en 2020). Eux aussi font l’objet de longs combats.
Qui gagnera ? Le dossier « 3e genre » se situe au Département fédéral de Justice et Police. Entre la PLR saint-galloise Karin Keller-Sutter (qui part) et la PSS jurassienne Elisabeth Baume-Schneider (qui vient). Le Parlement, au besoin, peut l’empoigner lui-même. Il a des Services compétents pour cela. Il y faudra de la finesse.
.