Conseil de Sécurité 2023-2024. La Suisse fera-t-elle le poids dans l’organe « le plus puissant » de l’ONU ? Elle y fait partie des 10 membres non-permanents. Japon, Malte, Mozambique et Equateur y entrent en même temps. Ils y rejoignent Brésil, Albanie, Emirats arabes unis, Gabon et Ghana – qui ont encore une année. Surtout : ces 10 feront face aux 5 membres permanents dotés du droit de veto. Et de l’arme nucléaire. Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis. Soit les mêmes depuis 1945. Japon et Brésil font d’ailleurs partie des pays, avec l’Allemagne, l’Inde et d’autres, qui pourraient prétendre à un siège permanent. Quel équilibre des forces ?
Russie de Vladimir Poutine et Chine de Xi Jinping, pour la Suisse comme pour d’autres, sont les plus redoutables. Elles sont chefs de file dans un monde où les régimes autoritaires semblent à la hausse. L’arrêt de la guerre de Poutine en Ukraine est prioritaire. Là, ce sont les Etats-Unis de Joe Biden qui ont les meilleures cartes. Et encore ! Les bons offices de la Suisse d’Ignazio Cassis peuvent-ils servir ? Sa neutralité nouvelle, entre sanctions acceptées et livraisons d’armes refusées, sera-t-elle écoutée ? Le cas de la Chine de Xi paraît moins imminent. Ses menaces d’invasion de la démocratique Taiwan ne sont pas mises à exécution. Mais qui sait ?
2002. La Suisse adhère à l’ONU. 2010-2011. Joseph Deiss préside l’Assemblée générale. Avec le Conseil de Sécurité, la Suisse franchit une étape audacieuse. La simultanéité de la guerre russe en Ukraine et de la neutralité renouvelée en fait-elle une expérience particulièrement prometteuse ? Voire risquée ?
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