« Suisse latine » ? Attention ! Il y en a trois. Francophone, italophone et romanche. Il n’empêche. L’élection de la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral fait sensation. C’est la première du jeune Canton. Elle rejoint Alain Berset, Guy Parmelin et Ignazio Cassis. 4 sur 7. Viola Amherd, Karin Keller-Sutter et Albert Rösti les accompagnent. L’unique précédent se situe en 1917-1920. S’y croisent Giuseppe Motta, Felix Calonder (seul Romanche), Camille Decoppet et Gustave Ador. Guerre 1914-1918. Ulrich Wille et Arthur Hoffmann germanophiles. Tension des langues. Moment « M » ?
Au début, la « Suisse latine » n’existe pas. 1291. Uri, Schwyz et Unterwald sont germanophones. Suivent Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et Berne. 1481. Fribourg bilingue s’y joint avec Soleure. Fribourg choisit d’abord l’allemand comme langue officielle. Bâle, Schaffhouse et Appenzell arrivent. 1798. Invasion française. La Suisse latine grandit. 1803. Napoléon consacre 6 Cantons. Dont Grisons trilingues, Tessin et Vaud. Mais aussi Saint-Gall, Argovie et Thurgovie. Acte de Médiation. 1815. Le Congrès de Vienne, lui, parraine Valais, Neuchâtel, Genève et l’Ancien-Evêché de Bale. 1979. Jura.
Cette « Suisse latine » ne sera pas majoritaire. Mais voyez les Généraux. 2 des 4 sont Romands. 1847. La Suisse joue sa survie. La Diète nomme le Genevois Guillaume-Henri Dufour pour surmonter la crise du « Sonderbund » sécessioniste. Il revient trois fois. 1939. Le Parlement élit le Vaudois Henri Guisan comme Général de la Guerre 1939-1945. Voyez aussi les Conseillers fédéraux. Sur 121 – 36 sont Romands, 8 Tessinois et 1 Romanche. De la figuration ? Vraiment ?
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