Armes pour l’Ukraine agressée – 2e « non ». A 117 contre 78. Le Conseil national y refuse une proposition socialiste basée sur le consentement aux deux tiers de l’Assemblée générale de l’ONU. Condition: cette Assemblée doit constater une violation de l’interdiction du recours à la force. Consentement du Conseil de Sécurité? La Chambre du Peuple accepte cette condition de justesse. 98 à 96. Mais la Russie de Vladimir Poutine – auteure de l’agression – y est membre permanent et dispose du droit de veto. Tout comme la Chine, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France. La Suisse, elle, y siège comme membre non-permanent pour 2023-2024. Aux premières loges.
1er « non » – deux jours plus tôt. Le Conseil des Etats refuse un texte du Président PLR Thierry Burkart. Lui entrouvre le refus d’exporter des armes à des pays partageant nos valeurs. 23 à 18. UDC et Verts historiques y sont les plus restrictifs. D’autres sont divisés. De nouvelles propositions se préparent. Le dernier mot n’est peut-être pas dit.
Avantage Vladimir Poutine? Le refus suisse répété d’exporter et de réexporter des armes vers l’Ukraine agressée favorise l’homme de Moscou. Cette interprétation restrictive de la neutralité donne l’avantage à l’agresseur, à l’armée la plus puissante. au pouvoir le moins démocratique. Elle manque d’équilibre. La Suisse elle-même en tient compte depuis des années. 1948. Plan Marshall. Achat du gros de son matériel de guerre à l’Ouest démocratique. 1963. Conseil de l’Europe. 1996. Partenariat pour la Paix de l’OTAN. 2022. Reprise par la Suisse des sanctions de l’Ûnion européenne contre la Russie. Cherchons.