Suisse-Europe. Maros Sefcovic, Vice-Président de la Commission européenne, est en Suisse pour deux jours. Conférence à l’Université de Fribourg pour la Journée de l’Europe. « Dîner de travail » avec le Conseiller fédéral Ignazio Cassis. Sefcovic insisterait. Rencontres avec des membres de Commissions du Parlement, des gens des partenaires sociaux, des Cantons (« Le Temps »). C’est le premier contact à ce niveau depuis l’abandon par la Suisse, le 26 mai 2021, du projet d’accord-cadre. En attendant, la Secrétaire d’Etat Livia Leu en est à son 8e « entretien exploratoire ». Le 9e est fixé au 20 avril. Sérieux?
Dégel? Un moment, on imagine que la guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine, dès le 24 février 2022, peut débloquer l’impasse. La Suisse se rallie aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie. Faux espoir? Car cette Suisse interdit aussi à 3 pays de réexporter des armes et munitions d’origine suisse vers l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Allemagne, Danemark, Espagne. Tous trois font partie de l’OTAN et de l’Union européenne. Motifs: la neutralité et la Loi révisée sur le matériel de guerre s’y opposent. Or, en même temps, la Suisse se dit favorable à un resserrement des liens avec l’OTAN (1996, adhésion au Partenariat pour la Paix). A l’OTAN comme dans l’Union européenne, c’est la consternation.
Conséquence? Le ralliement de la Suisse aux sanctions de l’Union européenne laissait espérer un sursaut. Mais son refus de livraisons d’armes, voire de réexportations, semble provoquer l’effet contraire. Cassis-Sefcovic – quel miracle?