Une mini-Otan? Quatre pays nordiques s’y préparent (Tamedia). Danemark. Norvège, Finlande et Suède. Les deux premiers sont membres de la « grande » Otan. Les deux autres sont candidates. Priorité est à la défense de l’espace aérien. Grand Nord en cible. Le lien avec les Etats-Unis de Joe Biden et le Canada de Justin Trudeau serait garanti. C’est l’une des conséquences de l’agression de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine. Ce pourrait aussi être une manière de contourner l’opposition de deux pays de l’Otan – la Turquie de Recep Tayyip Erdogan et la Hongrie de Viktor Orban – à la candidature suédoise. Erdogan reproche à la Suède de protéger des « terroristes » kurdes. Orban, lui, est un proche de Poutine. La candidature finlandaise à l’Otan est moins contestée.
La Suisse de Viola Amherd est sur une autre piste. 1996. La Suisse adhère au Partenariat pour la Paix de l’Otan. Des collaborations se nouent. Viola Amherd, et le Conseil fédéral avec elle, souhaite les étendre. Mercredi dernier, elle en débat avec le Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. Norvégien. Mais le refus de la Suisse de réexporter des armes et munitions vers l’Ukraine pourrait rafraîchir les désirs de coopération. Quant à la mini-Otan, son champ d’action du Grand Nord est plutôt éloigné de ses frontières et de ses intérêts directs. Bien plus que de l’Allemagne, la France et l’Italie voisines – elles aussi membres de la « grande » Otan. Il n’empêche. L’Otan et ses ramifications, avec la guerre russe, ouvrent les perspectives. Pour la Suisse – partie remise?