Conseil de Sécurité. Pascale Baeriswyl pilote depuis six mois la délégation suisse dans l’organe le plus médiatique des Nations Unies (rtsinfo). De ses 15 membres, la Russie de Vladimir Poutine pourrait être la plus coriace. A 14 contre 1, elle fait obstacle à la poursuite d’une aide humanitaire en Syrie – aide soutenue par la Suisse. Le litige porte sur un couloir humanitaire entre la Turquie et les zones rebelles syriennes. 4 millions de personnes sont concernées. Russie et Syrie sont alliées. La Russie de Poutine détient un siège permanent et un droit de veto. Seuls quatre autres pays en ont autant. Chine de Xi Jinping. Etats-Unis de Joe Biden. Grande-Bretagne de Rishi Sunak. France d’Emmanuel Macron. Privilèges?
Tension entre Suisse et Russie? Leurs relations se sont dégradées. La guerre russe en Ukraine et la reprise par la Suisse de sanctions de l’Union européenne y jouent un rôle. La Russie de Poutine ne croit plus en la neutralité de la Suisse de Viola Amherd. Plusieurs attaques informatiques récentes sont imputées à la Russie. Pourtant, la Suisse se montre prudente dans l’application des sanctions. Par ailleurs, le refus suisse de réexportations d’armes vers l’Ukraine ferait l’affaire du camp russe. Alors?
Russie – cas à part? Au Conseil de Sécurité, les relations de la Suisse avec les autres membres sont bonnes. Membres non-permanents compris. Brésil, Albanie, Emirats arabes unis, Gabon, Ghana, période 2022-2023. Japon, Mozambique, Equateur, Malte, Suisse, période 2023-2024. Image de la neutralité suisse – le bilan pourrait être pire?