Match. UDC contre Société suisse de radio-télévision SSR. Le plus grand parti de Suisse lance une nouvelle initiative et souhaite réduire la Redevance de 335 à 200 francs. Entreprises libérées. Radios et télévisions régionales épargnées. SSR visée. Sa part au produit de la Redevance passerait de 1,25 milliard à 700 millions de francs. Pour un budget de 1,5 milliard (Tribune de Genève, 24 Heures). La péréquation entre les 4 Langues et leurs 4 sociétés – alémanique, romande, italophone, romanche – pourrait en souffrir. Gilles Marchand, directeur général de la SSR, y voit une « attaque contre la Suisse et sa diversité ».
Le vote de 2015 claque comme un avertissement. Une réforme de la Redevance y est acceptée de justesse. 50,1% de oui. 6,5 Cantons sur 23 – surtout romands – la sauvent. Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Fribourg, Bâle-Ville, Grisons. En 2018, l’initiative « No-Billag » contre toute redevance est certes balayée par 71,6 de non. Et par tous les Cantons. Mais la nouvelle initiative fuse. Le combat continue.
1931. La SSR est fondée. Très vite, elle est l’objet de rivalités politique. Il faut trois votes populaires – 1957, 1976, 1984 – pour inscrire la radio et la télévision dans la Constitution. Les oppositions à la SSR sont surtout « de droite » et alémaniques. L’UDC en fait souvent partie. Une aile du PLR aussi. Le « Club Hofer » – du nom du Conseiller national UDC Walther Hofer – se fait une célébrité. Les ennemis de la SSR n’ont pas dit leur dernier mot.