Libéraux-Radicaux. Le parti fondateur de la Suisse moderne est menacé de perdre l’un de ses deux fauteuils restants au Conseil fédéral. Celui du Tessinois Ignazio Cassis. Ou celui de la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter. Une nouvelle épreuve l’attend ce 13 décembre. Les Verts historiques lancent contre eux le Fribourgeois Gerhard Andrey. Plus tard peut-être, de préférence lors de la démission de Cassis ou de Keller-Sutter, Le Centre pourrait tenter sa chance. Fusion PDC-PBD. Zougois Gerhard Pfister? Grison Martin Candinas? Qui? Cassis et Keller-Sutter tiendront-ils?
Car ce PLR fondateur ne fait plus que 14,3% des voix. 28 sièges au Conseil national (sur 200). 11 au Conseil des Etats (sur 46). Tout cela vaut un fauteuil au Gouvernement – pas deux. Aucun autre des 4 partis au pouvoir n’est pareillement surreprésenté. Ni l’UDC et ses deux fauteuils (27,9%, 62 CN, 6 CE). Ni même le PSS et les deux siens (18,3%, 41 CN, 9 CE). Ni Le Centre et son fauteuil unique (14,1%, 29 CN, 15 CE). Reste à savoir si les Verts historiques ont le gabarit (9,8%, 23 CN, 3 CE). Pour ne rien écrire des Verts libéraux (7,6%, 10 CN, 1 CE). A creuser.
Et pourtant! L’influence du PLR fondateur reste palpable en 2023. 175 ans après. Aucun des partis concurrents n’y échappe complètement. Les fondements de « son » Etat fédéral se confirment dans les Constitutions de 1848, 1874, 1999. Aucun des ajouts n’en trahit l’esprit. Ni le référendum facultatif. Ni l’initiative populaire. Ni l’AVS. Ni l’adhésion à l’ONU. Ni. On en oublie.