Congé maternité, paternité, parental, prénatal ? Les projets fusent. L’initiative du PDC grison Martin Candinas – deux semaines de congé paternité financées par les allocations pour perte de gain – provoque un déclic. Une Commission du Conseil national appuie. Un quatuor de gauche élargit. On y voit les socialistes Rebecca Ruiz (Vaud) et Cédric Wermuth (Argovie) comme les Verts Aline Trede (Berne) et Bastien Girod (Zurich). Ces Conseillers nationaux souhaitent un congé parental commun indépendant du type de famille. Ils le veulent flexible et plus généreux que le projet de Martin Candinas (« Le Matin Dimanche » et « NZZ am Sonntag, 7 juin). Un pari.
Mieux ! Liliane Maury Pasquier, sage-femme, Conseillère aux Etats et socialiste de Genève, suggère un congé prénatal. Elle souhaite permettre aux futures mères d’interrompre leurs activités deux semaines avant l’accouchement. L’augmentation des demandes de certificats médicaux avant l’accouchement intrigue (« La Liberté », 9 juin). Une piste.
Le Conseil fédéral, lui, vise surtout l’égalité fiscale entre couples mariés et couples concubins, le soutien aux couples dont les deux partenaires travaillent, l’aide aux crèches. Il est sous le coup de trois échecs sur la famille en 2013-2015 (projet officiel, initiative UDC, initiative PDC). Cela le pousse peut-être à la modestie. La PBD Eveline Widmer-Schlumpf (aux Finances) et le socialiste Alain Berset (à l’Intérieur) sont au travail. On note pourtant les succès sur le congé-maternité (en 2004) et les allocations familiales (en 2006). La famille qui gagne, la voilà.