Y a-t-il péril pour le Valaisan Christophe Darbellay et le Fribourgeois Christian Levrat? Ces deux Romands sont deux acteurs dominants au Parlement. L’un préside le PDC depuis 2006, l’autre le Parti socialiste depuis 2008. Le Conseil fédéral actuel est leur œuvre
En 2007, ils font évincer Christoph Blocher (UDC) au profit d’Eveline Widmer-Schlumpf (aujourd’hui PBD). En 2011, ils assurent. PBD, Verts libéraux et historiques sont leurs alliés. Du coup, gouvernent ensemble: deux socialistes (Simonetta Sommaruga et Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (le président Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Et cela tient.
Mais les élections de 2015 seront dures. En face, l’UDC de Toni Brunner et les libéraux-radicaux de Philipp Müller se concertent («Schweiz am Sonntag» du 5 janvier). Müller serait moins opposé aux alliances que Fulvio Pelli. Le but est de rétablir une majorité de centre-droite au Gouvernement (comme en 2003-2007, avec deux UDC et deux libéraux-radicaux). Toni Brunner cible Eveline Widmer-Schlumpf. L’élection le 12 janvier à Glaris d’un Conseiller aux Etats donnera un signal. Martin Landolt, président du PBD, y affronte le libéral-radical Thomas Hefti. Enfin, les sept Conseillers fédéraux seraient prêts pour une réélection en 2015 (probable pour Leuthard, Widmer-Schlumpf et Maurer, sûr pour les autres). Sauf surprise.
Pronostic? Le camp Darbellay-Levrat, en 2011, se montre plus uni que le camp Brunner-Pelli (remplacé depuis par Müller). Mais Darbellay pourrait s’en aller en 2015. Donc, pas de garantie.