Bürgenstock 15 et 16 juin – qui viendra? La Conférence pour la paix en Ukraine – organisée par la Suisse – est-elle à la peine? Plusieurs grands acteurs tardent à confirmer leur venue. Ou renoncent. La Chine de Xi Jinping jugerait « difficile » d’y participer sans la Russie de Vladimir Poutine. Or, la Chine n’a jamais condamné son attaque contre l’Ukraine. En même temps, les indices d’une aide militaire directe de la Chine à la Russie font débat. Les autres? Brésil de Lula da Silva, plutôt non. Inde de Narendra Modi, plutôt oui. Quant aux Etats-Unis de Joe Biden, soutien majeur à l’Ukraine de Volodymyr Zelensky, on attend. Le 5 novembre et le duel avec Donald Trump les occupent.
Russie de Vladimir Poutine? L’agresseur de l’Ukraine n’est pas invité. Cas troublant. Car la Russie est incontournable dans toute recherche de la paix. Il faudra l’y impliquer. Tout le monde, le Suisse Ignazio Cassis compris, l’admet. Or, on n’en prend pas le chemin. La Russie poutinienne préfère piquer la Suisse et sa Présidente Viola Amherd, le projet même de Conférence. Sur le terrain, les troupes de Poutine marquent des points. A l’Ouest, certains encouragent l’Ukraine à répliquer, à frapper la Russie sur son territoire. Aucune désescalade n’est en vue. Au contraire.
C’est surtout l’Europe qui s’intéresse au Bürgenstock des 15 et 16 juin. L’ennui, c’est que l’Union européenne reste une puissance militaire mineure. Sans l’OTAN et les Etats-Unis, elle pèse peu. Depuis l’échec en 1954 de la Communauté européenne de Défense (CED), c’est comme ça. Cela dit, « Bürgenstock 15 et 16 juin » reste un beau projet. Viola Amherd et Ignazio Cassis ont du cran. Oui, il faut tout essayer.