33,2 % des voix pour le Rassemblement national de Marine Le Pen, Jordan Bardella et leurs alliés en France. Tel est le score du 1er tour des élections législatives. 2e tour le 7 juillet. Le RN de Le Pen et Bardella dépasse les meilleures performances de l’UDC de Christoph Blocher en Suisse. 29,4% en 2015 (le sommet). 25,6% en 2019. 27,9% en 2023. Certes, les deux partis sont différents. Mais ils attirent le même public. Leurs thèses sur l’immigration et la souveraineté se ressemblent.
Du coup, les géographies partisanes des deux voisins se rapprochent. Un peu. De droite à gauche. En France, RN (33,2%), Républicains de centre-droit (7,2%), Centristes d’Emmanuel Macron (21,6%), Nouveau Front Populaire (28,1%). En Suisse, UDC (27,9% en 2023), PLR (14,3%), Centre (14,1%), Verts libéraux (7,6%), PSS (18,3%), Verts historiques (9,8%). Qui commande?
Grande différence? En Suisse, on intègre les grandes forces. Dès 1959, durablement. En 2024, se partagent les 7 sièges du Conseil fédéral: 2 UDC (Guy Parmelin, Albert Rösti), 2 PSS (Elisabeth Baume-Schneider, Beat Jans), 2 PLR (Karin Keller-Sutter, Ignazio Cassis) et une Centriste (Viola Amherd). Concordance? Cela dit, la 5e République française en esquisse une variante avec ses trois « cohabitations ». 1986-1988. François Mitterrand-Jacques Chirac. 1993-1995. François Mitterrand-Edouard Balladur. 1997-2002. Jacques Chirac-Lionel Jospin. Idée pour 2024?