France 2024. La surprise? C’est l’ordre d’arrivée des élections du 7 juillet. Nouveau Front Populaire 180 sièges (majorité de 289 à l’Assemblée nationale). Présidence centriste Emmanuel Macron 163. Rassemblement national Le Pen 143. Républicains de centre-droit 66. Cet ordre d’arrivée corrige celui du 30 juin. Gauche et Centre bloquent net la montée d’un RN classé « extrême droite ».
Cela dit, aucune force ne décroche une majorité absolue à l’Assemblée. Il y faudra une coalition, voire une « cohabitation ». Dans les 3e et 4e Républiques françaises (1870-1940, 1946-1958), les coalitions sont nombreuses. Elles peuvent s’accompagner d’une certaine instabilité. Dans la 5e République de Charles de Gaulle (dès 1958), elles se raréfient. Prééminence de la Présidence. Trois premières « cohabitations » entre Présidence et Premier ministre font exception. 1986-1988. Socialiste François Mitterrand et Gaulliste Jacques Chirac. 1993-1995. Mitterrand et Gaulliste Edouard Balladur. 1997-2002. Chirac et Socialiste Lionel Jospin. A quand la 4e? Avec qui?
En Suisse? Coalitions et « cohabitations » sont la règle. Dès 1891, le Conseil fédéral devient pluraliste. Dès 1959, il se compose proportionnellement des 4 plus grands partis. Aujourd’hui, les UDC Guy Parmelin et Albert Rösti, les PSS Elisabeth Baume-Schneider et Beat Jans, les PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis, la Centriste Viola Amherd. C’est le Parlement fédéral qui les élit. En Europe, les gouvernements de coalitions sont fréquents. Mais, en Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis, un parti dominant dirige. Avec des variantes. En démocratie, il y a de tout.