Angela Merkel ! La première Chancelière d’Allemagne est en visite officielle en Suisse ce 3 juin. Simonetta Sommaruga (Présidente, Justice et Police), Doris Leuthard (Environnement, Transports, Energie, Communication), Didier Burkhalter (Affaires étrangères) et Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation, Recherche) l’accueillent. On parlera Europe, immigration, énergie, transports. Depuis 2008, c’est la première visite d’Angela Merkel de ce type. Le Forum de Davos, souvent, la reçoit. Cette visite suit aussi celle, en avril 2014, du président Joachim Gauck. L’Allemagne est le premier partenaire économique de la Suisse. Le récent recul des relations commerciales fait d’ailleurs souci. Un symbole fort.
Ces visites d’Angela Merkel et Joachim Gauck surgissent dans un climat de quasi-blocage entre la Suisse et l’Union européenne (UE). L’initiative UDC « contre l’immigration de masse » du 9 février 2014 paralyse. Or, l’Allemagne de Merkel et Gauck est écoutée. Beaucoup en espèrent un dégel. En même temps, le probable aboutissement de l’initiative RASA pour l’annulation du vote de février 2014 pourrait, côté suisse, y aider.
Mais attention ! Les relations Suisse-Allemagne, intenses sous Konrad Adenauer ou Helmut Kohl, deviennent peut-être plus distantes. Depuis 1990, l’Allemagne réunifiée prend de l’assurance. L’influence croissante de dirigeants venus du Nord et de l’Est joue son rôle. Incidemment, Angela Merkel comme Joachim Gauck sont des « anciens » de l’Allemagne de l’Est. Il n’empêche. Un appui allemand, même discret, est bon à prendre.