Non, les Verts libéraux de Jürg Grossen – 7,6% des voix en 2023 – ne souhaitent pas fusionner. Ni avec le Centre de Gerhard Pfister. 14,1% en 2023. Ensemble, 21,7%. Ni avec le PLR de Thierry Burkart. 14,3%. Ensemble, 21,9%. Ni avec les Verts historiques de Lisa Mazzone. 9,8%. Ensemble, 17,4%. Pourtant, les Verts libéraux pourraient y gagner. Avec le Centre, ils favoriseraient la reconquête d’un 2e siège au Conseil fédéral. Avec le PLR, ils consolideraient les 2 sièges. Avec les Verts historiques, ils pourraient en espérer un premier. Leur scission date de 2004-2007. Depuis, on ne signale aucun projet de réunification. Avec le PSS 18,3% ou l’UDC 27.9%, rien en vue.
Alors? Les Verts libéraux de Jürg Grossen sont-ils voués à subir le même sort que l’Alliance des Indépendants de Gottlieb Duttweiler? Ils en sont peut-être la résurrection. Les débuts de l’Alliance en 1935-1936 sont différents. Duttweiler, fondateur de Migros, veut en faire une force anti-cartels. Car les résistances à l’expansion de Migros sont grandes. L’Alliance devient un mélange inédit de libéralisme, de promotion sociale et de souci environnemental. En cela, c’est un précurseur des Verts libéraux. 1962. Duttweiler meurt. 1967. L’Alliance fait son meilleur score (9,1%). Elle peine à percer durablement en Suisse latine. Elle n’accédera jamais au Conseil fédéral. 1999. Alliance dissoute.
Verts libéraux, Alliance des Indépendants, même combat? Le Conseil fédéral 2024 est composé de 2 UDC (Guy Parmelin, Albert Rösti), 2 PSS (Elisabeth Baume-Schneider, Beat Jans), 2 PLR (Karin Keller-Sutter, Ignazio Cassis) et une Centriste (Présidente Viola Amherd). Aucune élection verte, libérale ou non, n’est à l’ordre du jour. Mais qui sait?