Gerhard Pfister. Le Président du Centre – l’un des arbitres de la politique suisse – a son idée pour rétablir l’équilibre du budget fédéral (Matin Dimanche). Moins miser sur les économies. Assouplir l’application du frein à l’endettement. Recourir davantage à de nouvelles recettes. Sinon, on aura toutes les peines du monde à satisfaire des revendications multiples. Exemple: l’augmentation des moyens accordés à l’armée. A 1% du PIB? Pour 2030 ou pour 3035? Voyez le PLR et l’UDC. Ce sont les plus favorables. Mais ils peinent à s’imposer. Certes, ils sont majoritaires au Conseil fédéral. Mais pas au Parlement. Ni face au Peuple. PLR Karin Keller-Sutter sur le frein. Cela dit, des pistes existent. TVA pour la 13e rente AVS. Impôt minimal de 15% de l’OCDE sur les multinationales. A creuser?
Sanija Ameti. La procédure d’exclusion par les Verts libéraux de la politicienne zurichoise fait du bruit. Elle frappe le plus jeune des partis suisses qui comptent. Et au pire moment. Car les Verts libéraux figurent parmi les perdants des élections 2023. 7,6% des voix. C’est aussi l’une des formations les plus favorables à l’Europe. En outre, la polémique Sanija Ameti touche une affaire délicate. Dans une vidéo, on la voit tirer avec une arme à feu sur une image religieuse représentant Marie et l’Enfant Jésus. Domaine du blasphème. Punissable selon le Code pénal. En plus, la famille de Sanija Ameti est musulmane, originaire de Bosnie, région fortement marquée par les guerres de l’ex-Yougoslavie (Sarajevo, Srebrenica, etc). Affaire fragile – aussi.