Blocher contre Roschacher: l’étoile Lucrezia Meier-Schatz en cible

11.09.2007

Lucrezia Meier-Schatz – étoile du groupe démocrate-chrétien au Conseil national – est sous protection policière. Cette Neuchâteloise de Saint-Gall préside la sous-commission de gestion chargée d’enquêter sur le « complot », réel ou supposé, du Conseiller fédéral UDC Christoph Blocher contre l’ancien procureur Valentin Roschacher. Certains accusent Blocher de l’avoir évincé en 2006 parce qu’il enquêtait sur un ami banquier, Oskar Holenweger, soupçonné de blanchiment d’argent. La sous-commission Meier-Schatz n’exclut pas le complot. Mais son rapport est contesté – par les amis de Blocher notamment. Le Conseil fédéral décide d’y nommer un jurisconsulte. L’affaire pourrait peser sur les élections du Parlement (le 21 octobre) et du Gouvernement (le 12 décembre)

C’est une étonnante aventure qui arrive à Lucrezia Meier-Schatz. Née au Locle en 1952, elle se forme aux Universités de Neuchâtel et Berkeley (en Californie). Entre 1975 et 1983, elle fait un passage remarqué au siège du Parti démocrate-chrétien suisse. En 1999, elle est élue au Conseil national (et réélue en 2003). Les politiques sociale et fiscale comptent parmi ses spécialités. Directrice de Pro Familia, elle plaide pour les droits de l’enfant, pour la libération des allocations familiales de l’impôt. Elle monte au front pour les consommateurs, contre la vie chère.

L’affaire Blocher-Roschacher la plonge dans une ambiance plus rugueuse. Dans la foulée du rapport de sa sous-commission, des menaces de mort lui sont adressées. Elle n’ouvre plus, dit-on, son courrier elle-même. Un climat malsain s’installe. Pour Lucrezia Meier-Schatz, l’épreuve la plus difficile, la voici.

Le blog de Lucrezia Meier-Schatz (en allemand)