Qui peut sauver le Conseiller fédéral Pascal Couchepin?

18.09.2007

Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz – les deux Conseillers fédéraux radicaux – peuvent trembler. Un sondage GfS-SSR fait chuter leur parti au plancher absolu de 14,7% de voix (contre 17,3% aux élections de 2003). Pour le parti fondateur de la Suisse moderne, ce serait un déclin historique. Il passerait du troisième au quatrième rang. Surtout : il tomberait pour la première fois au-dessous de son vieux rival démocrate-chrétien, donné en reprise avec 15% (contre 14,4% en 2003). Le reste du classement bouge moins. L’UDC resterait première (25,6%), les socialistes deuxièmes (22,6%), les Verts cinquièmes (10,7%, en forte hausse)

Tant pour Couchepin que pour Merz, les temps sont durs. L’un de leurs sièges à l’Exécutif pourrait passer en mains démocrates-chrétiennes, moins sûrement vertes. Or, les deux radicaux affichent des réussites. Le Valaisan avait connu des débuts délicats au Département de l’Intérieur. Mais, le 17 juin, il fait franchir à l’assurance-invalidité endettée une étape importante. Sous l’impulsion du Parlement (et avec l’appui de Couchepin), d’autres réformes passent la rampe (congé-maternité, allocations familiales, enseignement). Quant à l’Appenzellois Merz, il présente des finances fortement améliorées. Une non-réélection serait rude à encaisser.

Les jeux ne sont pas faits. Beaucoup dépendra du score du parti libéral, qui fait groupe commun avec les radicaux au Parlement (il réunit 2,2% des voix en 2003). Plus encore, la campagne des 21 octobre et 12 décembre – élections du Parlement et du Gouvernement – sera dominée par les polémiques visant le magistrat UDC Christoph Blocher. Pour Couchepin et Merz, c’est peut-être une chance de souffler.