Future Conseillère fédérale? Martine Brunschwig Graf prend un risque et marque un point

27.09.2007

Martine Brunschwig Graf prendra-t-elle l’un des deux sièges genevois au Conseil des Etats ? Certains s’inquiètent pour cette libérale. Car elle compte toujours parmi les successeurs possibles du Conseiller fédéral radical Pascal Couchepin. Radicaux et libéraux, en effet, forment un groupe parlementaire commun

Or, cette course au Conseil des Etats est risquée. Martine Brunschwig Graf y fait équipe avec Jean-Pierre Jobin. Des voix reprochent à ce démocrate-chrétien son inexpérience politique. Jobin fut un charismatique patron de l’aéroport de Genève. Mais une polémique vise la facture – joliment arrondie – de sa fête d’adieu. Tout cela pourrait nuire au duo Brunschwig Graf – Jobin. En plus, tous deux affrontent un redoutable tandem formé de la socialiste Liliane Maury Pasquier et du Vert Robert Cramer. Prudents, les libéraux proposent aussi la réélection de Martine Brunschwig Graf au Conseil national (où elle siège depuis 2003). On ne sait jamais.

Membre du Gouvernement genevois pendant 12 ans (1993-2005), Martine Brunschwig Graf en conserve le prestige. Au Parlement fédéral, elle a une bonne image. Elle est en passe d’imposer ses vues dans la rude bataille de l’apprentissage des langues étrangères. Ancienne vice-présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique, elle se bat d’abord pour la préséance des autres langues nationales sur l’anglais. Puis, elle se rallie à la liberté de choix des cantons. Mais, avec d’autres, elle exige des connaissances finales de même qualité dans les deux langues (soit l’autre langue nationale et l’anglais). Les deux Chambres, désormais, y poussent. Et Martine Brunschwig Graf marque un nouveau point.