John Dupraz – paysan, homme du désarmement – s’en va. Sans espoir de retour?

30.09.2007

John Dupraz n’est candidat ce 21 octobre ni au Conseil national ni au Conseil des Etats. Les jeux compliqués des partis de centre-droit dans le canton de Genève en sont la cause. Ses quelques ennemis s’en réjouissent. Pour l’animation du Parlement fédéral, en revanche, ce pourrait être une vraie perte. Né en 1945, ce radical genevois siège à la Chambre du peuple depuis 1995

Il y a plusieurs John Dupraz. Agriculteur, vice-président de l’Union suisse des paysans, il est l’une des voix les plus écoutées du monde agricole. Bien qu’en régression régulière, ce monde sait toujours se faire entendre. On vient de le vérifier lors du grand débat consacré aux crédits fédéraux à l’agriculture pendant les quatre prochaines années (« Politique agricole 2011 »). John Dupraz est de ce monde-là. Mais ses intérêts sont multiples. Il se passionne pour l’environnement, les chemins de fer (notamment les projets intéressant Genève), l’assurance maladie, bien d’autres thèmes.

Et puis, il y a le désarmement. John Dupraz joue un rôle déterminant dans la lutte pour l’élimination des mines anti-personnel dans le monde. Maintenant, il poursuit ce combat contre les « bombes à sous-munitions ». Ces engins peuvent être disséminés sur plusieurs hectares. Ceux n’ayant pas explosé restent sur le terrain et causent de gros dégâts au moindre contact. Une proposition de John Dupraz – conçue avec « Handicap International » – vient de franchir une étape victorieuse au Parlement. Sa qualité d’homme du centre – ou du centre-droit – lui permet de constituer de larges coalitions. Ce John Dupraz va manquer.