07.08.2008
Hans-Rudolf Merz – patron des finances fédérales – ne cesse d’améliorer son image. Les bons résultats des recettes publiques le « portent » comme jamais. Même les soucis de certaines banques – entraînées par la crise immobilière aux Etats-Unis – ne parviennent pas à les briser. Dès ses débuts de Conseiller fédéral, ce radical d’Appenzell va de bonne surprise en bonne surprise. En 2004 et 2005, les déficits sont revus à la baisse. En 2006, 2007 et 2008, les excédents battent des records
Cela n’empêche pas Hans-Rudolf Merz, comme beaucoup de ministres des finances, de mettre en garde le Parlement contre des dépenses excessives. Et puis, ces bonnes nouvelles touchent le compte ordinaire de la Confédération. La situation est plus sérieuse du côté des dépenses extraordinaires. On y trouve d’imposants engagements fédéraux (fonds des transports, péréquation financière, caisse fédérale de prévoyance, loi sur l’asile). Une certaine vigilance reste donc de mise.
Décembre 2003 : Hans-Rudolf Merz est élu au Conseil fédéral le même jour que l’UDC zurichois Christoph Blocher. Leur arrivée simultanée annonce un fort virage à droite. Certains voient le « duo » Blocher-Merz partout. Il lui arrive aussi de subir des échecs. Le refus par le Parlement de privatiser « Swisscom » est le plus éclatant. En décembre 2007, ce Parlement casse le « duo ». Alors que Blocher est évincé (et remplacé par Eveline Widmer-Schlumpf), Merz est triomphalement réélu.
L’Appenzellois monte dans les sondages. Cet homme de droite sait parler avec tout le monde – y compris avec des élus de gauche. Sa manière toujours courtoise de faire de la politique « paie ». Cette métamorphose fascine.