21.10.2007
Christine Egerszegi – présidente sortante du Conseil national – est élue triomphalement au Conseil des Etats. Cette Argovienne est une figure majeure de l’aile centriste du Parti radical. Cette aile résiste plutôt bien à la pression « droitière » de l’Union démocratique du centre (UDC). Dans le canton d’Argovie, où l’UDC domine largement la scène politique, l’exploit n’est pas médiocre. Autre symbole fort, Christine Egerszegi est la première femme argovienne à occuper un siège à la Chambre des cantons
Quand elle débarque au Conseil national en 1995, Christine Egerszegi est plutôt perçue comme une radicale « de droite ». Puis, son image se fait réformiste. En 2003, elle est proposée comme candidate au Conseil fédéral (c’est Hans-Rudolf Merz qui empoche la mise). Le 1er août 2007, elle est l’une des organisatrices de la fête sur la Prairie du Grütli au côté de deux autres femmes de pointe – la socialiste Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération, et la démocrate-chrétienne Judith Stamm, qui fut une influente Conseillère nationale. Du coup, ce trio féminin réussit l’exploit de supplanter des groupes néo-nazis bien décidés à prendre le contrôle de la prairie mythique.
Musicienne et professeure de langues, Christine Egerszegi joue un rôle intégrateur. Elle s’investit avec talent, par exemple, dans le réchauffement des relations entre les régions linguistiques du pays. Pour un parti radical toujours sous pression, son succès est une raison d’espérer encore.