Franz Weber, à 80 ans, remonte au front. Il a signé de fameux succès

12.02.2008

Franz Weber est un « cas » dans l’envol de la cause écologique en Suisse. Depuis 30 ans et plus, ce Bâlois de Montreux né en 1927 y pèse lourd. On le vérifiera peut-être ce 24 février. Le peuple, ce jour-là, tranche de son initiative populaire « contre le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touristiques ». Dans les années 1980, Franz Weber contribue à l’abandon d’une route nationale qui aurait dû relier Berne au Valais par le Rawyl. Ces derniers temps encore, il lance des initiatives contre des résidences secondaires et autres implantations critiquables. Son activité est intense aussi dans les cantons. L’un de ses succès les plus fameux sera « Sauvez Lavaux ! » en pays de Vaud

Cette trajectoire de Franz Weber ne recoupe guère celle des partis et organisations écologiques de type classique. Il ne sera jamais élu au Parlement fédéral. En 1979, c’est le Vaudois Daniel Brélaz qui déboule le premier au Conseil national (il y siège jusqu’en 1989 et vient d’y revenir). Franz Weber ne participe pas non plus à la montée des Verts suisses en politique. Mais, comme eux, il contribue fortement à la prise de conscience des Helvètes en matière d’environnement.

Surtout : la Suisse n’est pas le terrain d’action exclusif de Franz Weber. La scène internationale l’accapare autant. C’est là qu’il signe quelques-unes de ses opérations les plus spectaculaires : Delphes, Baux-de-Provence, forêt alluviale du Danube, chevaux sauvages d’Australie, chasse aux phoques (avec Brigitte Bardot), droits des animaux, etc. Dans un monde où la cause de l’environnement connaît aussi d’inquiétants coups de frein, ce lutteur de 80 ans est plus précieux que jamais.

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