10.02.2008
Isabelle Moret – avocate et Conseillère nationale vaudoise – vise la vice-présidence du Parti radical suisse. Le congrès en tranchera le 19 avril. Cette élue de 37 ans pourrait donner un souffle nouveau au parti fondateur de la Suisse moderne. A fin 2006, elle débarque à la Chambre du peuple. Elle succède à Yves Christen, une « pointure ». Elle en profite pour se faire une image en attendant les élections fédérales. Elle s’attaque à des dossiers trapus : enlèvements d’enfants, internement à vie de délinquants, naturalisations, procédure pénale unifiée. Elle travaille sur les petites et moyennes entreprises, le développement durable, l’agriculture
Du coup, Isabelle Moret façonne sa silhouette politique. En octobre 2007, elle sort première de la liste radicale vaudoise. Ce n’est pas rien. Car il est arrivé aux radicaux vaudois de malmener leurs politiciennes. Une Christiane Langenberger – élue fédérale de 1995 à 2007 – avait dû batailler ferme pour s’imposer. Mais le vent est peut-être en train de tourner. Après Jacqueline Maurer, une autre radicale vaudoise, Jacqueline de Quattro, fait le saut du Gouvernement cantonal. Elle est d’ailleurs candidate à la présidence des femmes radicales suisses.
L’affaire, pour Isabelle Moret, n’est pas dans le sac. Pour la vice-présidence du Parti suisse, elle pourrait se heurter au Valaisan Jean-René Germanier. Le président national Fulvio Pelli, un Tessinois, le favoriserait (« Le Temps » du 5 février). Et puis, c’est une autre femme, l’Uranaise Gabi Huber, qui présidera le groupe parlementaire. Bref, cette affluence de femmes radicales au sommet pourrait compliquer la tâche d’Isabelle Moret. La marche rapide de cette Vaudoise en sera tout au plus ralentie.