31.01.2008
Jean-François Rime – industriel et Conseiller national fribourgeois – devient une figure incontournable de la branche romande de l’Union démocratique du centre (UDC). On parle de lui pour la conquête de la présidence de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), influente organisation des petites et moyennes entreprises. Aujourd’hui, elle est en mains radicales. Son président est le Nidwaldien Eduard Engelberger (né en 1940), son directeur le Bernois Pierre Triponez (né en 1943)
L’UDC conteste cette prééminence radicale. Elle reproche à l’USAM une politique trop molle, son soutien, en 2004, à un projet de congé-maternité – dont Triponez est l’un des « inventeurs ». L’âge des deux patrons de l’USAM est l’occasion pour l’UDC de remonter au filet. La retraite du directeur Pierre Triponez est dans l’air. Mais le président Eduard Engelberger, à 68 ans, semble prêt à rempiler. Outre Jean-François Rime, les noms des UDC zurichois Bruno Zuppiger et Toni Bortoluzzi sont aussi évoqués. Une décision pourrait tomber le 30 mai à Fribourg. Incidemment, l’accession d’un Romand à la présidence de l’USAM serait une « première ».
C’est en 2003 que Jean-François Rime déboule au Conseil national. Vite, ce Gruyérien, né en 1950, est très recherché par les médias. Tout en s’affichant loyal à l’égard de la majorité blochérienne de l’UDC, il sait user d’un ton personnel. Dans le groupe parlementaire, sa voix compte. Au Conseil national, il intervient – avec parcimonie – sur des thèmes comme l’industrie du bois (qui est son domaine), le trafic poids lourds, l’ouverture du marché postal. Comme beaucoup d’UDC, il se montre très restrictif en matière de drogue. Jean-François Rime peut encore grandir.