Jean-Luc Nordmann! C’est l’un des nouveaux héros de la "paix du travail"

27.12.2007

Jean-Luc Nordmann, grand commis fédéral à la retraite, est l’un des nouveaux héros de la « paix du travail ». Il met d’accord de grands acteurs du secteur de la construction où le conflit dégénérait. Ce sont, côté employeurs, la Société suisse des entrepreneurs, côté travailleurs, les syndicats Unia et Syna. Attention ! Cet accord – qui roule notamment sur des hausses de salaires et les heures supplémentaires – doit encore être confirmé par les bases de tous ces acteurs. On retient son souffle

La « paix du travail » n’est plus ce qu’elle fut. En 1937, elle connaît son heure de gloire. Un important accord est conclu dans la métallurgie, un autre dans l’horlogerie. Ils font école. L’Europe subit alors la montée des dictatures. En Suisse, le besoin se fait sentir de serrer les rangs. Après la guerre, la « paix du travail » se maintient, puis connaît des accès de faiblesse. Les crises économiques des années 1970 et 1990 favorisent les conflits. Le secteur de la construction s’y montre plus « bagarreur » que d’autres. En l’an 2000, le Conseiller fédéral Pascal Couchepin (alors chef du Département de l’Economie) et Jean-Luc Nordmann sont appelés à la rescousse pour éteindre un précédent incendie.

Bref, Jean-Luc Nordmann s’y connaît. Toute sa vie, il s’occupe de travail. On le trouve dans un bureau de placement privé, dans l’administration de Bâle-Campagne. En 1991, il fait le saut de la Berne fédérale. Nordmann – proche du Parti radical – fait tour à tour équipe avec les Conseillers fédéraux Delamuraz, Couchepin, Deiss et Doris Leuthard (deux radicaux et deux PDC). Ce n’est pas un homme des éclats de voix. Dans les conflits de travail, c’est un atout. Jean-Luc Nordmann y puise sa force.